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jeudi 31 décembre 2015

Pizzas, thermes et blanchisseries dans la Pompéi de l'an 79

D'après "Il Mattino" du 25/12, de Carlo Avvisati


Pompéi,   plusieurs bonnes raisons d'y retourner


Il y a deux mille ans à Pompéi, laver une tunique dans une blanchisserie coûtait un « dinar », soit environ cinq euros d’aujourd’hui, à quelques centimes près. Et la blanchisserie en avait à laver, de ces tuniques – la blanchisserie de Stephanus. Quand elle a été déblayée, on a mis à jour plusieurs squelettes : l’un d’entre eux était peut être le propriétaire, il tenait des pièces d’or et d’argent pour une valeur de quelques 1090 sesterces.

pompeionline.net
pompeiisites.org

La boutique s’ouvrait sur la rue principale, à savoir la via dell’Abbondanza, et c’est l’un des édifices de Pompéi qui sera ré-ouvert aux visites aujourd’hui, par la bénédiction de Renzi et Franceschini. Tout a été restauré dans cet atelier. Des plâtres stabilisés aux vasques de lavage des tissus. Dans ces vasques, les ouvriers foulaient à pied nus les étoffes à laver et à blanchir. La lessive de l’époque se constituait d’eau et d’urine. Cet élément provenait de la bonne volonté des Pompéiens qui étaient invités à se soulager dans des vasques placées aux angles de rue.
(Quels veinards, ces Pompéiens. Et les Pompéiennes alors ? Décidément, on n’a pas de bol nous les femmes : nous ne pourrons jamais … debout. Quand je pars en randonnée, c'est juste la galère de se prévoir des pauses adéquates)
De plus, la confrérie des blanchisseurs étaient l’unes des plus puissantes de la ville.

Un peu avant, c’est la domus dite du « Criptoportico », dont le nom vient du « portique caché » somptueux situé sous le jardin. La construction prend quasiment la moitié de l’ilot qui l’abrite. Pendant la restauration, on a trouvé de très nombreux restes de plâtre portant des fresques. Les décorations retrouvées du tepidarium (destiné aux bains chauds) représentent, entre autres, un personnage de danseuse, en pourpre, tenant un bâton à la main tout en faisant des pas de danse sur la partie supérieure d’une colonne. On y trouve également une arche en bois près du praefurnium (c’est à dire le four qui produisait l’eau chaude destinée à réchauffer les thermes) et l’arche croisée du calidarium (le secteur des thermes où il y avait de l’eau chaude) dans les termes en-dessous.
(Ça me donne envie de retourner aux thermes, à Ischia... De savoir déjà qu'à l'époque, ils aimaient les thermes me confortent à aimer paresser dans l'eau chaude)


artemagazine.it


Quand la domus du Sacerdos Amandus a été restaurée, on a trouvé les restes de six squelettes, adultes, femmes et enfants, groupés près de la porte, piégés alors qu’ils tentaient probablement de sortir de la maison qui s’écroulait, révélant encore une fois le caractère tragique du destin des Pompéiens. Surtout, ne pas manquer d'admirer une série de scènes avec des personnages mythologiques comme Persée, Andromède, Hercule dans le jardin des Hespérides, ainsi que le vol de Dédale et d’Icare. La particularité de cette domus est de compter trois portes d’accès, en dehors de son luxe et de son faste qui la distinguent parmi toutes les belles demeures pompéiennes. C’est là qu’on a trouvé la statue en bronze de l’éphèbe (c’est une copie d’un original grec datant de la moitié du Vème siècle av. J.-C.) que le propriétaire avait adapté au lampadaire du jardin. Sinon, il y a aussi quatre statuettes de « placenteri » (vendeurs de « placentae », ancêtres des foccace modernes, ressemblant beaucoup à la pizza),
(Qu'est-ce que je les aime, ces Pompéiens qui allaient aux thermes et mangeaient des pizzas, se recevaient et dînaient couchés, le rêve quoi)
qui se trouvent maintenant au Musée Archéologique de Naples, utilisées aussi comme portes-coupes à présenter aux invités des banquets.
Ces édifices étaient vraiment mal en point, la restauration en a permis la récupération.
« À partir d’aujourd’hui, il faudra un entretien journalier », disent les experts. Mais qui s'en chargera? (C'est pas le tout là, il faut prendre de bonnes résolutions pour 2016, voir mon article sur ce sujet:
http://fortitudepole.blogspot.com/2015/12/bonnes-resolutions-pour-2016.html
surtout qu'ils ne fassent pas comme moi à Pompéi, hein)





http://www.ilmattino.it/napoli/cultura/pompei_le_domus_restaurate_da_lavanderia_pizzeria_79_dopo_cristo-1445962.html

Est-ce qu'il y en a qui ne savent pas encore qu'on peut aller à Pompéi de  Naples, Stazione Garibaldi, via la Circumvesuviana, à raison d'un train toutes les demi-heures? (à peu près). Il faut leur faire un dessin? et que ce n'est pas cher?

Ressources
http://www.pompeiisites.org/Sezione.jsp?titolo=Pompeii%2C+Fullonica+of+Stephanus&idSezione=4996
http://www.artemagazine.it/archeologia/41506/grande-progetto-pompei-come-nuova-la-domus-del-criptoportico/
http://www.artribune.com/2015/12/renzi-e-franceschini-a-pompei-per-inaugurare-sei-nuove-domus-eccole-nelle-immagini-e-intanto-il-generale-giovanni-nistri-lascia-la-direzione-del-progetto-grande-pompei-al-collega-luigi-curatori/pompei-casa-del-sacerdos-amandus/



dimanche 6 décembre 2015

La nouvelle mode qui fait rage à Naples: les selfies en salle d'opérations



La nouvelle mode à Naples : les selfies en salle d’ops

Source:

   Soigner les gens est l'un des métiers les plus nobles, l'un des métiers pour lesquels il est inutile de gaspiller quelques compliments tellement c'est évident. Parfois, les mots deviennent si inutiles qu’un clic semble nettement plus approprié pour montrer d’une manière spectaculaire comment ce métier noble parmi les nobles est pratiqué à bon escient et de façon professionnelle.

C’est ça,  la mode qui semble contaminer les médecins de Campanie de façon croissante, un selfie en salle d’opérations, avec un patient sous anesthésie en premier plan. De Salernes à Naples en passant par la région d’Avellino, se prendre en photo en cours d’opération semble être la confirmation que certains médecins veulent marteler ce qu’ils font et comment ils le font : des anesthésistes au pouce levé, de belles doctoresses souriant tout en travaillant et des médecins ayant revêtu la tenue anti contamination se prennent en photo avec les grands patrons en gants de latex maculés de sang, posant à côté des bistouris et des instruments opératoires, et avec la participation inconscience du patient, convaincu que c’est ainsi qu’il va subir une opération.

« J’ai vu ces photos, elles sont très contrariantes. Je ne les aurais pas prises, mais surtout, je ne les aurais pas partagées sur Facebook », dit ainsi Silvestro Scotti, président de l’Ordre des médecins, commentant l’habitude de ces équipes de médecins « alternatifs », au micro du « Corriere del Mezzogiorno ». Une habitude qui « risque de transmettre un message biaisé », outre le fait qu’il faut observer certains phénomènes aussi « sous l’angle de la légitimité. Certaines de ces photos ont de bonnes raisons d’exister, d’autres non ».

Un phénomène que le président de l’Ordre des médecins condamne pour sa portée symbolique. « En tant que médecin, je suis certain que ceux qui les ont prises n’ont absolument pas mis la vie des patients en danger, mais il n’est pas sûr que le citoyen qui tombe dessus n’en pense pas moins – explique Scotti. Je me mets à la place de ceux qui ont perdu un être cher en salle d’opératios et qui ont besoin de comprendre. Ces photos ne devraient pas circuler sur Facebook ».

Il n’y aura pas de mesure disciplinaire, dit Scotti, mais je donnerai un avertissement aux collègues adeptes des selfies. « Au cas où on me signalerait quelque chose de ce genre, je pourrai l’appeler à se justifier devant la commission disciplinaire ».


 De Giovanni Junior Vanelli