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mardi 24 février 2015

Naples, son métro, ses problèmes

Le métro de Naples: tout l'art du monde ne peut compenser ses faiblesses

Le métro, l'art et le superflu
Napoliunplugged

De temps en temps, dressons le bilan des ennuis que les trains de la ligne 1 du métro de Naples génèrent, la fameuse ligne qui compte les belles stations artistiques que l’Europe des esthètes nous envie. Quand on n’y va pas pour prendre le train, on est fier de ces stations. 
Le dernier black out fut un cauchemar. Pendant d’interminables minutes, les voyageurs furent coincés dans les voitures entre les arrêts Università et Toledo, celles où il y a des couleurs stupéfiantes imaginées par les maîtres de l’art, puis contraints de faire à pied le trajet dans les tunnels, comme dans l’un des films catastrophes bien connus des années soixante dix, au siècle passé.

Napoliunplugged

Si nous voulions dresser la liste des ennuis quotidiens dûs au métro, nous en remplirions un rosaire qui obligerait les saints du paradis à se boucher les oreilles, ce serait plus des invectives que des prières. Déjà, la fréquence ordinaire des trains correspond à celle d’une métropole orientale. Les transports sont insuffisants, se défend la direction. Et les coupures. En somme, la gesticulation habituelle qui fait rire tous les diables de l’enfer. 

Deezen
Et on parle d’un système fragile, où juste une pincée de sel en trop suffit à faire tourner la soupe. Un orage moyennement violent, et le déluge universel s’abat sur les baies vitrées de la toute nouvelle station de la place Garibaldi. Un pic de tension, et le trafic est paralysé. L’attente se prolonge, les rendez-vous sautent et la journée est fichue.

Pourtant, ce sont les plus belles stations d’Europe. Où, répliquent les hargneux, si tu dois prendre un billet samedi soir, tu pourras attendre dans la file devant l’unique distributeur pendant plus de vingt minutes, tant la queue est longue. Et ce sont les stations qui ont fini dans le palmarès des travaux d’architecture les plus prestigieux. Oui, s’obstinent les éternels relous, mais vous avez vu à quoi sont réduits les travaux extérieurs (et quelques travaux à l’intérieur) dans des stations comme Materdei et Salvator Rosa? 

Metronapolikarimrashid


À Naples, tu peux apprendre l’art, mais ne prends pas le métro, reste sur le banc et admire l’art, pianotant sur le smartphone qui n’a pas de réseau et qui ne t’aide pas à  tromper l’attente infinie, et, si tu as déjà voyagé un peu en simple touriste, tu en viens à jalouser ces métropoles européennes exagérément anonymes, où, si tu rates un train malencontreusement, tu risques d’attendre, si tu n’as pas de chance, deux minutes (et, le soir, au maximum quatre) Ce sont des métro construits pour ceux qui s’en servent: c’est à dire ceux qui se déplacent en ville.

Ils disent (et nous le répétons nous aussi, en nous moquant de nous-mêmes) que les Napolitains préfèrent encore et toujours le superflu. Paradoxe en forme d’aphorisme. Et on nous donne seulement le superflu,  nous refusant obstinément le nécessaire.

D'après Pietro Treccagnoli,"Metro d'arte e l'arte del superfluo".

Métro université, jolijolidesign

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